Continuons notre passage en revue des quartiers historiques de Sion avec celui de Glaviney. Son nom est complètement tombé dans l’oubli de nos jours, certainement à cause du type de population qu’il abritait à l’époque.
Situé dans les environs de l’actuelle place du Midi et de la rue du Rhône, les pauvres parmi les pauvres s’y établissaient régulièrement. Pour la plupart paysans, les habitants de Glaviney vivaient dans une crasse sans nom. Comme aujourd’hui, la zone dénombrait une belle poignée d’auberges et autres lieux de débauche, les mouches et le fumier en plus.
Glaviney communiquait avec la campagne grâce à la porte du Rhône située de nos jours à l’extrémité de la rue du même nom.
On y vivait dans des masures entassés à l’ombre du rempart et, le moins que l’on puisse dire, c’est que Glaviney contribua fortement à la réputation d’insalubrité et de crétinisme que Sion traîna tel un boulet des siècles durant.
Contrairement à Pratifori, Malacuria, la Cita ou même les Tanneries, l’histoire a presque complètement rayé Glaviney de la carte. Bien que clairement à des années lumières du raffinement de certains autres quartiers, le coin était pourtant le repaire de la base de la population, originaire de Savièse, d’Evolène ou encore du fin fond du haut-Valais. A moins que vous portiez un nom à particule ou que votre arbre généalogique compte des commerçants ou des notables, vous y auriez vous aussi certainement séjourné!
Dans « A l’ombre des collines », malgré sa crasse misérable, Glaviney s’efforce de montrer l’une des facettes lumineuses que je lui imagine avec des personnages terre à terre et attachants. Il se pourrait bien que, malgré l’odeur nauséabonde qui y régne, le lecteur soit conquis par la chaleur simple des petits foyers qui faisaient vivre ce quartier oublié mais néanmoins fascinant.
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