A la base, la Majorie ainsi que le Vidomnat (collés l’un à l’autre) étaient les Q.G du major et du vidomne de Sion, deux personnages en charge de la justice valaisanne.
Plus tard, en 1373, l’évêque Guichard Tavelli (souvenez-vous, celui qui avait trahi le pays et qui termina sa vie par un vol plané depuis la colline du château de la Soie) racheta la Majorie pour en faire la résidence principale de la cour épiscopale. C’est donc en ces lieux que se tramèrent de nombreuses intrigues durant les siècles suivants.

L’incendie de 1788 fit des ravages à la Majorie, qui ne servira plus jamais à l’évêque par la suite. Le bâtiment sera utilisé comme caserne jusqu’à ce que le musée d’art s’y installe en 1947.

Véritable témoin du Valais médiéval, le château possède encore aujourd’hui de nombreux éléments de l’époque et permet au visiteur de se mettre un peu dans l’ambiance, bien que les murs repeints en blanc afin de mettre en valeur les œuvres d’art désormais exposées en ces lieux brisent largement le charme. Opinion purement personnelle, il s’agit là d’un manque de délicatesse flagrant. Quant on pense que la Majorie fut le point de chute du chef de l’état quatre siècles durant, il me semble qu’il serait judicieux que les Valaisans puissent profiter d’un château le plus authentique possible, malgré les nombreuses rénovations!
Cependant, de l’extérieur, la Majorie est toujours aussi élégante et ses jardins offrent une vue saisissante sur les toits de la vieille ville. A l’intérieur, on peut tout de même encore admirer de nombreuses moulures de l’époque ainsi que quelques plafonds et cheminées.

Dans  » A l’ombre des collines », la Majorie tient un rôle centrale. Le bouquin sera prêt en janvier et vous pouvez déjà le pré-commander 🙂https://audreymoulin.com/pre-commander-a-lombre-des-collin…/