La photo date un peu mais pas autant que le lieu dans lequel je prenais la pose. En 2009, une amie canadienne est venue passer quelques jours en Valais et, en bonne martigneraine, je l’ai bien sûr emmenée à l’amphithéâtre. Sa réaction devant ces ruines millénaires, elle qui vit dans un pays dont le plus vieux bâtiment n’a guère plus de 3 ou 400 ans ? Une sincère fascination.
Nous avons tendance à oublier que nous côtoyons chaque jour, un peu partout à travers le canton, des pierres vieilles de mille ans et plus. Je sais pas vous mais moi, ça me fait relativiser deux ou trois trucs. Elles ont du en entendre des histoires (et sûrement un bon paquet de conneries!).
Pour continuer dans le thème » Ils sont fous ces Romains » entamé en début de semaine, faisons un petit topo de la situation du Valais à l’époque romaine. Martigny était capitale. Bien que cela ne soit plus le cas depuis l’an 400, il fut une époque où le coude du Rhône jouait un rôle prépondérant par chez nous. La cité, après s’être appelée Octodure, porta le nom de Forum Claudii Vallense. Des siècles durant, elle garda le passage des Alpes et prospéra, d’où la construction (au 2ème siècle) d’une enceinte telle que notre amphithéâtre. On y venait pour se distraire… entendez par là qu’on assistait à des combats entre animaux, entre hommes ou encore entre animaux et hommes. Typiquement romain en gros!
Le premier évêque du Valais siégea également à Martigny. Je vous en ai déjà parlé, il s’appelait Saint-Théodule et on lui doit, selon la légende, deux ou trois trucs sympas comme la culture de la vigne et donc, le vin! Plusieurs prélats lui succédèrent à Martigny avant le déplacement du siège épiscopal à Sion pour raisons de sécurité. En effet, l’actuelle capitale permettait une meilleure défense et était plus éloignée des cols menant en terre ennemie.
Pour en revenir à la photo, la réaction que son décor a provoquée chez l’invitée venue du froid nous rappelle que, même si nous ne sommes pas Florence, Rome ou Pompéi, nous avons deux ou trois jolies choses à faire découvrir et, surtout, à préserver!